mercredi 7 juin 2017

[L'étagère dystopique] Black Eden - Ana Alonso & Javier Pelegrin

396 pages (Editions Milan – Collection Macadam) – 2.5/5




Martin, 15 ans, est un adolescent hors du commun. Son système immunitaire résiste à n'importe quelle maladie, Dédale, une puissante corporation qui fabrique des médicaments, le recrute. Le contrat : vivre sur une île paradisiaque avec pour seule obligation de se prêter à quelques petites expériences. Que du bonheur donc ? Pas si sûr...




« Vous ne comprenez donc pas ? Ces images, ces voix, ce ne sont pas des visions, mais des souvenirs !
-Comment ça, des souvenirs ?
- Ce sont des souvenirs du futur.
- C'est impossible. On ne peut pas se rappeler l’avenir. »


En bref... ma lecture a été assez laborieuse, et ne m’a pas enthousiasmée. Si l’univers très complexe peut être intéressant si tous les éléments étaient mieux exploités, l’écriture simpliste n’est pas adaptée à l’intrigue ni aux personnages. L’histoire met beaucoup trop de temps à s’installer, et les quelques révélations sont maladroites.


Sorti il y a quelque temps déjà dans une collection que j’affectionne, il m’avait fait de l’œil. Depuis, je l’avais un peu oublié mais, étant tombée dessus à la bibliothèque, j’ai saisi l’occasion de le lire. N’ayant pas d’attentes préalables, je ne peux pas dire avoir été déçue ; en tout cas, cette lecture ne m’a pas emballée. Loin de là même, puisque j’ai eu l’impression de ne pas avancer. Les pages se tournent vite mais il ne se passe rien... L’intrigue est basée sur la découverte des origines des personnages principaux, mais elle est statique, à huis clos pendant l’essentiel du roman. En tout cas, les découvertes ne sont pas suffisamment étonnantes pour rendre la lecture addictive. Pour preuve, l'extrait ci-dessus n'apparaît que dans la seconde moitié du livre...

En revanche, l’univers posé par ce livre est très intéressant. C’est un monde dystopique où des grandes compagnies commerciales, regroupant des grandes régions du monde actuel, définissent la politique du système. Et cela est très complexe. Trop complexe, car, par moments, certains éléments ne sont pas assez expliqués. Rien que la localisation géographique de certaines entreprises m’ont posé problème. Cela est vraiment dommage car, sur ce point, l’univers développé par les deux auteurs possédait un potentiel énorme !

Par contraste avec cela, le style d’écriture est trop simple. Cela rend la compréhension du livre (intrigue et univers) plus difficile, puisque les deux composantes principales de l’histoire ne coïncident pas. De plus, cela se reflète dans les caractères et comportements de personnages, âgés de quinze ans. Pourtant, ils agissent comme des personnes plus âgées tandis que leurs réflexions sont celles d’adolescents plus jeunes. Je n’ai d’ailleurs pas réussi à m’attacher aux personnages, hormis peut-être paradoxalement à Léo, un androïde, car il garde une part de mystère, contrairement aux autres.

En somme, c’est une lecture très moyenne, alors que certains points auraient pu être développés différemment, d’une meilleure façon. En plus des révélations maladroites, le contraste entre univers complexe et écriture simpliste n’a vraiment pas été agréable.

2 commentaires:

  1. Le résumé m'a immédiatement emballé, il posait un univers mystérieux qui me tentait vraiment. J'adore ce type d'intrigue en général. Et là, je lis ta critique. Bon, ben le résumé m'aura vendu du rêve au moins... ^^"

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    1. Peut-être qu'il pourrait te plaire. Je m'attendais vraiment à quelque chose de plus abouti, mais je ne suis malheureusement pas entrée dans l'univers...

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