dimanche 1 avril 2018

[L'étagère fantastique] Gardiens des cités perdues t1 - Shannon Messenger

510 pages (Editions Lumen) – 4/5


Depuis des années, Sophie sait qu’elle n’est pas comme tout le monde. Elle se sent à part à l’école, où elle n’a pas besoin d’écouter les cours pour comprendre. La raison ? Elle est dotée d’une mémoire photographique… Mais ce n’est pas tout : ce qu’elle n’a jamais révélé à personne, c’est qu’elle entend penser les autres comme s’ils lui parlaient à voix haute.

Un casque vissé sur la tête pour empêcher ce bruit de fond permanent de la rendre folle, elle se promène un matin avec sa classe au musée d’Histoire naturelle quand un étrange garçon l’aborde. Dès cet instant, la vie qu’elle connaissait est terminée : elle n’est pas humaine et doit abandonner son existence entière pour rejoindre un autre univers, qu’elle a quitté douze ans plus tôt.

L’y attendent une pléiade de nouveaux condisciples, amis et ennemis, et une question obsédante : qui est-elle ? Pourquoi l’a-t-on cachée dans le monde des humains ? Pourquoi n’a-t-elle que des souvenirs partiels de son passé ?


« Je préfère encore être punie pour avoir fait le bon choix
que vivre avec la culpabilité de m'être trompée pour le restant de mes jours. »


En bref... un univers tellement original qui m’a complètement transportée dans le monde magique. L’intrigue est trépidante et donne envie de découvrir la suite pour percer ses mystères !



Gardiens des cités perdues est une saga largement appréciée par les lecteurs et, de façon surprenante, je n’en avais jamais entendu parler avant de découvrir Bookstagram. Cela est d’autant plus étonnant que c’est tout à fait le genre de livres destiné à me plaire, et qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler certaines des premières sagas que j’ai découvertes –je ne fais pas du tout allusion à Harry Potter ou Tara Duncan. Cette LC avec Quentin du compte Instagram @uncaribouquilit m’aura permis de plonger dans les Cités perdues, et j’en redemande déjà !

C’est vraiment l’univers et l’atmosphère qui m’a le plus marquée et plu. Il y a une vraie originalité de la part de l’auteur ; elle est parvenue à créer son propre monde, et j’ai adoré ne pas avoir l’impression de retomber dans un énième univers magique : celui des Cités perdues est réellement un de ceux qui domine le genre fantastique ! La magie et les mystères présents tout au long du livre enveloppent, entourent le lecteur : je me suis sentie plongée dans un univers auquel je n’y comprenais rien, mais dont il me restait tout à découvrir ! Et je me suis laissée bercée par les découvertes, au même rythme que le personnage principal. L’une des réussites de l’auteur est, à mon avis, que l’on n’a pas besoin de réfléchir au cours de notre lecture pour nous imprégner de l’univers : c’est naturel, chaque élément paraît évident. Cela faisait longtemps que je n’avais pas trouvé une telle cohérence dans un livre !

Au milieu de tout cela, l’histoire nous mène à la rencontre de Sophie, une très jeune fille qui a tout de la future super héroïne ; en effet, dès le début, son monde est chamboulé par la révélation qu’elle n’appartient pas au monde des humains mais à un autre ! Et cela est vraiment déstabilisant. Toujours dans la lignée de la cohérence de l’univers, j’ai apprécié que l’intrigue montre Sophie hésitante, un peu à côté de la plaque les trois quarts du temps. Ce mélange entre adaptation et perpétuel décalage la rend très attachante (car c’est également ce que l’on ressent).

L’intrigue est très bien menée, j’ai été à de nombreuses reprises surprise par la tournure des événements. Deux fils conducteurs se mêlent. D’abord, l’intrigue proprement dite de ce premier tome n’est pas celle qui m’a le plus marquée : j’aime beaucoup lorsque le décor est une école, donc j’ai aimé la suivre, être portée par elle, mais je n’avais pas envie de deviner à l’avance les événements suivants. En revanche, j’avais hâte de percer les mystères qui entourent le personnage de Sophie et l’intrigue d’arrière-plan, ce qui se dévoile peu à peu, tout en ménageant une bonne dose de suspense. Personne, y compris le lecteur, ne comprend rien aux particularités de la jeune fille et cela permet de se sentir inclus dans l’univers.

Vous l’aurez compris, j’ai adoré Sophie ! Malgré son jeune âge, ses réactions et son comportement sont parfaitement crédibles. Elle n’est pas aussi surpuissante que beaucoup le considèrent autour d’elles, et ses doutes, ses failles la rendent très humaines. J’ai également apprécié son courage et les efforts qu’elle met dans son intégration –même si, toujours, elle envisage à des moments de lâcher prise. Elle m’a impressionnée par sa maturité.

Les autres personnages sont plus secondaires, et sont assez nombreux. Dex et Fitz sont attachants, chacun à leur manière, même si j’ai eu l’impression de voir Fitz à travers un filtre (les yeux de Sophie, qui n’est pas vraiment objective à son propos) alors que Dex est plus direct, et j’ai pu rapidement me faire mon propre avis sur lui (et il faut avouer qu’il a beaucoup à supporter). Keefe et Biana sont des personnages que j’espère mieux découvrir par la suite ; j’ai eu l’impression qu’on ne faisait que les entrevoir. Il en va de même pour Alden : j’ai eu du mal à le cerner, comme s’il jouait sur un double tableau –pour ne servir que ses propres intérêts ? En tout cas, cela le rend très intrigant et intéressant à suivre. Mais, les personnages secondaires que j’ai préférés sont Edaline et Grady : je les ai trouvés très touchants, autant pour eux-mêmes que pour l’attention qu’ils portent à Sophie.

Dans l’ensemble, tout est très bien contrasté. Cela donne l’image d’un univers, d’une intrigue et de personnages soignés et travaillés, et tout cela est prometteur pour la suite ! Probablement une des sagas que j’ai le plus hâte de continuer !


2 commentaires:

  1. J'ai cette saga dans ma PAL mais j'hésite vraiment à la commencer...
    J'ai beau voir énormément d'avis positifs sur les blogs, j'ai peur de me lancer, que je trouve ça un peu trop jeunesse... :/

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    1. J'avais également un peu peur, mais pas du tout ! Du moins, cela ne m'a pas dérangée. La naïveté du personnage est même touchante dans ce genre d'histoire, ça change des héros qui se croient invincibles dès le début.

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